Un immigrés violé par quatre policiers
Confidences d'El Hadji Mor Diongue:
«J'ai été violé par quatre policiers »
«J'ai été violé par quatre policiers »
Il avait voulu faire fortune en Italie où il était parti depuis 2003. Après avoir quitté son Kaolack natal, plus précisément le quartier Sara, il a déposé ses baluchons lsentino. El Hadji Mor Diongue voulait coûte que coûte réussir dans la vie. Aussi, était-il prêt à exercer tout métier ? Marchand ambulant, laveur, magasinier et même maçon ! Ce Kaolackois pure souche a tout fait pour se tirer d'affaires. Malheureusement, la police italienne lui brise tout un rêve.
Dans un entretien exclusif avec le magazine Week-end, El Hadji Mor Diongue livre tout sans détour. Entre son arrestation, suivi d'un viol perpétré sur lui par quatre policiers italiens et l'avis de recherche lancé par la police, un véritable calvaire vécu par celui qui a vu soudainement, le monde s'écrouler sur lui.
« Violé par quatre Policiers» «…En 2006, vers 20 heures, quatre policiers m'ont interpellé lors d'un contrôle de papiers. Ils m'ont conduit à leur brigade, puis se sont retirés dans leurs bureaux. Tard dans cette même nuit, ils sont revenus vers moi et m'ont demandé de me déshabiller. J'ai refusé sous prétexte qu'ils étaient en train d'abuser de leur pouvoir. Ils m'ont contraint à me déshabiller, puis m'ont attaché les mains avant de me violer tour à tour. Ne pouvant plus supporter, j'a du perdre connaissance. Les policiers m'ont amené à l'hôpital et ont raconté au médecin qu'ils m'ont ramassé dans la rue et, qu'ils ne faisaient que me venir en aide. J'y suis resté trois jours dans le coma. Le quatrième jour, à mon réveil, le médecin est venu me demander si je voulais rentrer chez moi. Puisqu'il tenait à ce que je rentre et qu'il m'avait auparavant rassuré qu'il n'y avait rien de grave, je suis alors rentré. Malheureusement, le soir, j'ai encore perdu connaissance. Lorsqu'on m'a conduit à l'hôpital, les médecins ne m'ont même pas reçu à l'intérieur. C'est à l'entrée du centre hospitalier qu'ils m'ont mis les perfusions. Une fois la bouteille vidée, ils m'ont demandé de repartir ...Je continuais à piquer des crises, mais les médecins avaient fini par refuser de me soigner. En réalité, alors que j'étais inconscient, le médecin m'avait fait signer un document sur lequel il était écrit que je n'ai pu être soigné faute de collaboration... »
«Contraint à l'exil»
«Par la suite, j'étais contraint de, quitter la localité où je vivais (Isentino) pour aller rester à Milan. Je me faisais soigner par des assistants sociaux. Jusqu'à ce qu'un jour, j'apprends lors d'une émission télé, que j'étais recherché. On me reprochait des actes de vandalisme et de terrorisme ...Je ne pouvais pas comprendre que je sois violé, humilié puis accusé à tort. La vérité est qu'on cherchait à se débarrasser de moi et compromettre ainsi les droits qu'ils devaient me payer et qui s'élevaient à neuf cent (900) mille euros...Je suis allé voir le Consul du Sénégal en Italie dans le but de lui expliquer mon problème. Mais, il n'a pas voulu lever le plus petit doigt. Je lui ai parlé du viol et même de l'avis de recherche, mais il a préféré faire black-out sur mes préoccupations. Pire, il m'a fait évacuer à l'hôpital. En fait, il prétendait que je faisais une crise. II voulait plutôt se débarrasser de moi...Même mes compatriotes sénégalais n'ont pas voulu m'aider. On menaçait même mon proche voisinage. Même mon logeur n'était pas épargné. On a même cherché à introduire dans mes affaires de la drogue. C'était en complicité avec mon cousin Modou, mais c'était sans compter avec ma vigilance... Maintenant que je suis venu au pays pour me faire aider. Peut-être que d'ici je vais trouver une solution réconfortante à mon problème. Je n'étais pas parti en Italie pour faire du banditisme ni quoi que ça suit de mauvais. Tout ce que je voulais, c'était travailler et aider ma famille...»
Par Abubakr DIALLO
« Violé par quatre Policiers» «…En 2006, vers 20 heures, quatre policiers m'ont interpellé lors d'un contrôle de papiers. Ils m'ont conduit à leur brigade, puis se sont retirés dans leurs bureaux. Tard dans cette même nuit, ils sont revenus vers moi et m'ont demandé de me déshabiller. J'ai refusé sous prétexte qu'ils étaient en train d'abuser de leur pouvoir. Ils m'ont contraint à me déshabiller, puis m'ont attaché les mains avant de me violer tour à tour. Ne pouvant plus supporter, j'a du perdre connaissance. Les policiers m'ont amené à l'hôpital et ont raconté au médecin qu'ils m'ont ramassé dans la rue et, qu'ils ne faisaient que me venir en aide. J'y suis resté trois jours dans le coma. Le quatrième jour, à mon réveil, le médecin est venu me demander si je voulais rentrer chez moi. Puisqu'il tenait à ce que je rentre et qu'il m'avait auparavant rassuré qu'il n'y avait rien de grave, je suis alors rentré. Malheureusement, le soir, j'ai encore perdu connaissance. Lorsqu'on m'a conduit à l'hôpital, les médecins ne m'ont même pas reçu à l'intérieur. C'est à l'entrée du centre hospitalier qu'ils m'ont mis les perfusions. Une fois la bouteille vidée, ils m'ont demandé de repartir ...Je continuais à piquer des crises, mais les médecins avaient fini par refuser de me soigner. En réalité, alors que j'étais inconscient, le médecin m'avait fait signer un document sur lequel il était écrit que je n'ai pu être soigné faute de collaboration... »
«Contraint à l'exil»
«Par la suite, j'étais contraint de, quitter la localité où je vivais (Isentino) pour aller rester à Milan. Je me faisais soigner par des assistants sociaux. Jusqu'à ce qu'un jour, j'apprends lors d'une émission télé, que j'étais recherché. On me reprochait des actes de vandalisme et de terrorisme ...Je ne pouvais pas comprendre que je sois violé, humilié puis accusé à tort. La vérité est qu'on cherchait à se débarrasser de moi et compromettre ainsi les droits qu'ils devaient me payer et qui s'élevaient à neuf cent (900) mille euros...Je suis allé voir le Consul du Sénégal en Italie dans le but de lui expliquer mon problème. Mais, il n'a pas voulu lever le plus petit doigt. Je lui ai parlé du viol et même de l'avis de recherche, mais il a préféré faire black-out sur mes préoccupations. Pire, il m'a fait évacuer à l'hôpital. En fait, il prétendait que je faisais une crise. II voulait plutôt se débarrasser de moi...Même mes compatriotes sénégalais n'ont pas voulu m'aider. On menaçait même mon proche voisinage. Même mon logeur n'était pas épargné. On a même cherché à introduire dans mes affaires de la drogue. C'était en complicité avec mon cousin Modou, mais c'était sans compter avec ma vigilance... Maintenant que je suis venu au pays pour me faire aider. Peut-être que d'ici je vais trouver une solution réconfortante à mon problème. Je n'étais pas parti en Italie pour faire du banditisme ni quoi que ça suit de mauvais. Tout ce que je voulais, c'était travailler et aider ma famille...»
Par Abubakr DIALLO