Farba Senghor devant la Haute Cour de Justice…

Sur les perrons de l’Elysée, le Président Abdoulaye Wade a fait une déclaration tonitruante, comme il l’affectionne : « Farba senghor est passible de la Haute Cour de justice, il sera traduit devant la Haute Cour ». Cette fin du discours du Chef de l’Etat semble sceller le sort de l’élément hors du commun.

Comme contraint à lâcher « ce fils » qui l’a tant défendu, Abdoulaye Wade disait ceci au début de ses propos : « Je considère Farba Senghor comme mon fils, il est le plus engagé à me défendre, peut-être un peu trop . Quand le ministre de la justice m’a dit que dans cette affaire tous les paramètres des présomptions graves sont apparus. Je l’ai appelé, je lui ai dit, je suis désolé de me séparer de toi. Tu vas te défendre pour que l’on ne dise pas que j’ai influencé la justice. Il m’a juré par tous les dieux qu’il est innocent. Maintenant que la justice fait son travail, ce n’est pas mon problème.

Je vous signale simplement qu’il est un ministre ». Et comme dans l’affaire Madiambal Diagne en 2004, c’est sur les perrons de l’Elysée que le Président Abdoulaye Wade annonçait la suppression de l’article 80 qui continue, pourtant, de faire des victimes. De l’autre côté, se jouait une autre scène. Macky sall, Président de l’Assemblée nationale, dans les salons du sénat français honorait de sa présence une réception pour sa médaille de grand chevalier de la légion d’honneur française.

C’est Jacques le Gendre, Président du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest qui a lu le message des sénateurs. Christian Poncelet, le Président du Sénat était à Bruxelles pour les besoins de la réunion des parlementaires européens. Dans son discours, il a parlé du mérite de Macky sall, du travail accompli à la Primature et à l’Assemblée, du retour marqué de l’Assemblée nationale dans la Francophonie, notamment dans l’association des parlementaires Francophones. Macky Sall fera un témoignage sur les relations séculaires entre la France et le Sénégal et rendra hommage à Maître Abdoulaye Wade. A la fin de la cérémonie, accroché par la RFM, il se désole que des gens lui cherchent noise et veulent créer la zizanie entre Wade et lui.

« Les gens parlent comme si j’ai une autre famille politique que le Pds. Depuis vingt ans, je travaille et suis derrière le Président Wade. C’est mon maître en politique. Il est mon leader » Quid de ses ambitions politiques ? « Je prie Dieu que le Président Wade soit réélu, termine son mandat pour le bonheur de son pays et de l’Afrique. Après on verra », lâche-t-il.