Le régime de «prédation» de Wade à nu

Publié le par Le quotidien

SECRETARIAT DU PIT- Situation nationale très difficile: Le régime de «prédation» de Wade à nu
Le Parti pour l’indépendance et le travail (Pit) n’a pas porté de gants pour clouer au pilori le régime libéral qui est, aux yeux de Amath Dansokho et ses camarades, l’unique responsable des malheurs des Sénégalais, victimes aujourd’hui d’inondations et des tensions du Trésor public.

Le Secrétariat du Parti pour l’indépendance et le travail (Pit) patauge dans les eaux pour exprimer sa très grande préoccupation sur la situation qui prévaut dans la banlieue, avec des «centaines de milliers de personnes qui ont leurs maisons envahies par les eaux et qui vivent dans une insalubrité et un dénuement insoutenables». Le Secrétariat du Pit, «tout en prenant la pleine mesure du caractère de la catastrophe naturelle et de ces inondations», tient surtout à dénoncer les responsabilités «écrasantes» du gouvernement, qui n’a rien «entrepris de sérieux» pour initier une politique véritable d’assainissement, nonobstant les «promesses tonitruantes d’Abdoulaye Wade d’éradication du phénomène». Les inondations de cette année rappellent à coup sûr celles de 2006, qui avaient conduit le président de la République à prendre des mesures d’urgence pour soulager les populations plongées dans la détresse sociale. Aujourd’hui, le mal persiste et continue d’anéantir les populations, d’après le Pit. Il rappelle, à ce titre, la mise en place du Plan Jaxaay qui était à l’origine du report historique des élections législatives de 2006, sous prétexte de s’attaquer sérieusement aux inondations. «Le chef de l’Etat a, en lieu et place de la mise en œuvre d’une véritable loi de programmation en matière d’assainissement, cyniquement profité de la grande compassion des Sénégalais pour monter une escroquerie politique», dénonce le Pit.
Les «Cocos de Khar Yalla» n’ont pas occulté, au cours de leur réunion hebdomadaire, de rappeler «l’escroquerie financière» du Plan Jaxaay, qui a les ailes plombées de plusieurs milliards au moment de son envol de 2006. «En repoussant les élections législatives, il a extorqué du Trésor public près de 52 milliards, prétendument pour s’attaquer sérieusement aux inondations récurrentes de la région de Dakar», rappellent les camarades d’Amath Dansokho. Pour eux, le Plan Jaxaay représente un véritable scandale foncier et est très loin de régler les problèmes qui sont à l’origine de sa création. «Sur les 3 000 logements prévus sur le site de Keur Massar, seulement 1 600 logements ont été effectivement édifiés dont une partie est aujourd’hui sous les eaux. La valeur de ces maisons est de 15 milliards. En dehors de quelques bassins de rétention à Pikine et Guédiawaye, qui ont plutôt compliqué la situation, personne ne sait à quelle utilisation sont réellement allés les 37 milliards restants», relève le Pit. L’énigme reste entière, aux yeux du Pit qui soulève un autre scandale du Jaxaay : le marché de construction des cités qui sont devenues «de hauts lieux d’une spéculation financière sans retenue au détriment des sinistrés». «On constate qu’une très large part du marché de construction a été attribuée à la clientèle du Pds (Parti démocratique sénégalais, au pouvoir) en lieu et place des promoteurs professionnels du secteur du bâtiment», se désolent les responsables du Pit. Ils demandent, en tout cas, l’application de la loi dans toute sa rigueur pour que ce «monstrueux détournement ne soit impuni» et aux populations, de rester vigilantes pour ne pas «être trompées par la promenade du premier Ministre qui a essuyé des clameurs hostiles tout au long de son séjour». Le Pit exige la définition d’une Loi de programmation d’urgence pour l’assainissement, le drainage correct et durable des eaux dans les zones inondées.
Le Parti pour l’indépendance et le travail (Pit) a profité de cette situation de détresse sociale et économique pour condamner «la surdité du chef de l’Etat face à la clameur nationale contre le train de vie de l’Etat», comme le Gouvernement pléthorique, l’armée de conseillers en tous genres et les nombreuses Agences extrêmement coûteuses et par lesquelles, il pompe la quasi-totalité des dotations budgétaires vers la Présidence. A ce propos, le Pit soutient : «Ces ponctions irrationnelles lui ont assuré une assiette financière illégale qui lui a permis de se livrer à des distributions folles d’argent, en violation des règlements de la comptabilité publique. Au point qu’aujourd’hui, le roi est véritablement nu.»
L’autre préoccupation qui a cristallisé l’attention des membres du secrétariat du Pit et qui a les a tétanisés, est la «tension financière du Trésor public devenue plus grave que dans les années d’ajustement structurels de triste mémoire», avec une dette publique qui ne cesse de grimper, des entreprises de premier ordre mises en difficultés, et victimes d’une tentative d’escroquerie d’Etat qui les a mises au bord de la faillite. «Il se vérifie pratiquement dans tous les secteurs économiques que l’obsession d’Ablaye Wade pour la spéculation financière irrationnelle de milliards, a plongé le Sénégal dans un marasme sans précédent. L’effondrement de la destination Sénégal est le seul résultat de la politique touristique désordonnée, incompétente, d’insécurité de plus émaillée d’assassinat, de touristes», dénonce le Pit.
Les «Cocos de Khar Yalla» demandent aux populations de vaincre le fatalisme et l’attentisme pour faire face aux nouvelles manœuvres du «charlatan qui pointe à l’horizon pour semer les esprits, tromper l’opinion nationale et internationale» et de travailler «inflexiblement pour prendre son destin en main et imposer sa volonté de changement et de rétablissement des Institutions et des valeurs de la République et des acquis démocratiques». En tout cas, le Parti pour l’indépendance et du travail (Pit) se dit prêt à faire face au régime de prédation du Pds et appelle à la construction d’un puissant mouvement populaire pour sortir les populations de cette situation de misère sans précédent.

Publié dans Economie

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